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La trousse de secours

Préparer la pharmacie, ou trousse de secours, pour une colo, un camp, un séjour de vacances.

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Comment préparer la trousse à pharmacie d’une colo, d’un camp ou d’un centre de vacances ? Qu’emporter pour soigner les petites blessures quotidiennes ? Peut-on donner de son propre chef un médicament à un enfant en cas de fièvre ou de douleur ? Faut-il prévoir une trousse de secours lors des activités physiques ou sportives ?…

Durant un séjour de vacances, l’Assistant(e) Sanitaire est responsable de la pharmacie. C’est à lui – ou elle – de la constituer, d’en renouveler le contenu au fur et à mesure, et de la garder en sécurité et hors de portée des enfants ou ados. Aucune directive officielle ne spécifie ce que doit contenir la trousse à pharmacie. Cette fiche propose une liste de petit matériel et de consommables indispensables pour les premiers soins.



1 – Rappel sur le cadre général des soins en accueil collectif de mineurs.
Le rôle de l’Assistant Sanitaire pendant une colo ou un centre de vacances, un camp de scouts ou de jeunes, un séjour sportif, consiste principalement à : collecter et conserver les Fiches Sanitaires de Liaison, constituer et gérer la pharmacie, effectuer les premiers gestes en cas d’accident, faire le lien avec les parents ou les professionnels de santé, tenir le registre d’infirmerie,… Mais il n’est pas de se substituer aux professionnels de santé en prescrivant un médicament à un mineur, sans ordonnance.

Si un mineur est sous traitement le jour du départ, les parents ou responsables légaux sont tenus de transmettre au directeur du séjour ou à l’Assistant Sanitaire les médicaments, dans leur boîte d’origine marquée au nom de l’enfant, et accompagnés de l’ordonnance. Si un mineur tombe malade au cours du séjour, aucun traitement médicamenteux ne peut lui être administré hors prescription médicale.

Durant le séjour, tous les médicaments sont placés sous la responsabilité de l’Assistant Sanitaire, qui doit les conserver sous clef, à l’exception des traitements dont la nature impose qu’ils soient en permanence à la disposition de l’enfant. Pour des raisons de sécurité, les médicaments des mineurs sont conservés séparément de la pharmacie du séjour.

Une fiche pratique sur les missions de l’Assistant Sanitaire et la Fiche Sanitaire de Liaison est à votre disposition.

2 – Constituer la pharmacie d’une colo, d’un camp, ou d’un centre de vacances…
La pharmacie du séjour doit être constituée selon le nombre de personnes dans le groupe (enfants et adultes), le milieu environnant (montagne, mer, campagne,)…, les conditions d’hébergement (en dur ou sous la tente) et les activités physiques ou sportives prévues.

Elle ne doit contenir que des produits et du matériel destinés à soigner de petites plaies : gants à usage unique, assortiments de pansements stériles, compresses stériles en conditionnement individuel, sparadrap hypoallergénique, serviettes nettoyantes à usage unique, flacons d’antiseptique cutané en mono dose, crème contre les brûlures, paire de ciseaux, bandes de gaze élastiques, pince de brucelles, épingles à nourrice, couverture isotherme,…

Liste pour préparer la trousse de secours d’une colo ou d’un camp.
Cette liste est proposée à titre informatif. Elle synthétise les préconisations des services de PMI* et de la DDCS* de différents départements.

Le petit matériel :

- 1 paire de ciseaux à bouts ronds,
- 1 ou 2 pinces de Brucelle (ou pince à épiler),
- 1 lampe de poche,
- 1 thermomètre médical,
- 1 couverture de survie isotherme,
- 1 ou 2 bandes de gaze élastiques,
- 1 éponge ou un coussin hémostatique,
- quelques épingles à nourrice.

Les consommables :

- 1 boite de gants jetables, à usage unique,
- 1 ou 2 boite de lingettes nettoyantes hydro-alcooliques (pour le nettoyage des mains avant de pratiquer des soins médicaux),
- 1 ou 2 boites de compresses stériles, emballées individuellement,
- 2 ou 3 rouleaux de sparadrap hypoallergéniques,
- des pansements adhésifs hypoallergéniques de différentes tailles, sous emballage,
- des pansements « spécial ampoules » si des activités sportives sont prévues,
- 1 antiseptique cutané incolore non alcoolisé (type Chlorhexidrine ou Diaseptyl®)
- 1 bouteille d’alcool à 90° (Uniquement pour le nettoyage des instruments. Ne jamais appliquer d’alcool à 90° sur une plaie),
- 1 crème calmante ou préventive contre les piqûres d’insectes,
- 1 crème contre les brûlures superficielles,
- du sérum physiologique en dose unitaire (pour le nettoyage du nez ou des yeux),
- 1 tube de pommade anti-ecchymose (type Hemoclar®),
- 1 ou 2 tubes de granules homéopathiques type Arnica Montana 7CH pour les cas de contusion,
- des médicaments anti-douleur et anti-fièvre (paracétamol, type Doliprane® ou Efferalgan®), adaptés à l’âge des enfants.

Avant toute utilisation d’un produit, l’Assistant Sanitaire doit vérifier que la fiche sanitaire de liaison de l’enfant ne spécifie pas de contre-indication : réaction connue à un antiseptique, une crème ou une molécule par exemple.

La délivrance de paracétamol (fièvre) ou de granules homéopathiques d’Arnica (ecchymose) nécessite l’accord des parents ou d’un professionnel de santé (médecin, pharmacien,)…

Si des activités, notamment physiques ou sportives, sont organisées en dehors de l’hébergement habituel, une petite trousse de secours, hermétique, et facilement identifiable et transportable, permet d’avoir toujours à disposition le matériel de base.

3 – Le registre d’infirmerie et le tableau de suivi des traitements.
L’Assistant(e) Sanitaire doit tenir à jour deux documents : un « Registre d’infirmerie » et un « Tableau de suivi des traitements ».

Le Registre d’infirmerie récapitule jour par jour tous événements d’ordre médical, et indique pour chacun : l’enfant concerné, le type de blessure ou maladie, le traitement prescrit, les soins dispensés sur prescription médicale, les dates et heures d’intervention ainsi que les mesures éventuellement prises : surveillance, prise en charge médicale, retour dans la famille, etc.

Le Tableau de suivi des traitements indique, pour chaque enfant qui a un traitement, les médicaments à lui donner, la posologie et les horaires de prise, tels qu’ils sont indiqués sur l’ordonnance remise par les parents ou le médecin du séjour. Tenu quotidiennement, ce tableau de suivi permet de s’assurer que chaque enfant ou ado bénéficie du traitement qui lui a été prescrit, et limite les risques d’oubli ou de sur-dosage involontaire.

En cas de contrôle du séjour par les autorités sanitaires, ces documents peuvent être demandés.

Pour vous simplifier la tâche, Izeedor met à votre disposition des modèles de Registre d’infirmerie, et de Tableau de suivi des traitements.

4 – Les numéros d’urgence.
La liste des numéros des services d’urgence doit être présente dans la trousse de secours, et affichée dans l’infirmerie de l’accueil s’il y en a une. Elle doit pouvoir être accessible à tous.

- SAMU : 15
- Pompiers : 18
- Police – Gendarmerie : 17
- Centre anti-poison : (Voir la liste des CAPTV à la fin de cette fiche)
- Secours en mer : 1616
- Numéro d’urgence européen : 112 (valable depuis un portable, dans toute l’Europe)
- Pharmacie de garde : 3237 (0,35 €/minute) ou www.3237.fr

A ces numéros, il est prudent d’ajouter les coordonnées des médecins, dentistes et pharmaciens proches du lieu du séjour. Vous disposez d’une fiche pré-établie, à la fin de ce document.

5 – La protection solaire.

Les enfants sont naturellement moins protégés que les adultes face au soleil. Avant la puberté, lesmoyens de défense cutanés et oculaires ne sont pas totalement fonctionnels. Et l’on sait aussi que les coups de soleil endurés durant l’enfance augmentent le risque de cancer de la peau à l’âge adulte.

La chaleur ressentie par le corps humain n’a pas de lien avec le rayonnement solaire subi. Celui-ci peut être fort même par un temps couvert ou frais. En montagne par exemple, le rayonnement UV augmente d’environ 10% par 1000 mètres d’altitude.

En été principalement, mais aussi toute l’année en montage, il faut éviter les expositions prolongées entre 10h00 et 16h00. Chapeaux, lunettes de soleil, tee-shirts et crème solaire sont de rigueur. Celle-ci doit être renouvelée régulièrement, surtout après les baignades. Chaque enfant doit avoir dans son trousseau sa propre crème solaire, d’une protection suffisante.

6 – La contraception d’urgence.
Il est possible pour les mineures de disposer – sans prescription obligatoire – d’une contraception d’urgence. La mineure doit être informée de cette possibilité si sa situation répond à des critères d’urgence et de détresse caractérisée. Le directeur du séjour ou l’assistant(e) sanitaire propose alors une orientation vers un pharmacien qui s’assurera que la situation de la personne mineure correspond aux critères d’urgence et aux conditions d’utilisation de cette contraception.

L’entretien permet également au pharmacien de fournir à la mineure une information sur l’accès à une contraception régulière, sur la prévention des maladies sexuellement transmissibles et sur l’intérêt d’un suivi médical. Cette information est complétée par la remise de la documentation dont dispose le pharmacien sur ces sujets. Le pharmacien communique également à la mineure les coordonnées du centre de planification ou d’éducation familiale le plus proche.

(Instruction n°00-080 J.S. du 12 mai 2000 mise à jour par l’instruction n°01-101 J.S. du 18 mai 2001 – Ministère de la Jeunesse et des Sports)